Commentaire
Ami et compagnon de Pete Seeger, Cisco Houston, Leadbelly, mais aussi de John Steinbeck, Woody Guthrie (1912-1967) fut l’un des «pères fondateurs» du folksong américain.
En route pour la gloire, son autobiographie, raconte son enfance turbulente dans l’Oklahoma, ses aimées d’errance dans un Texas balayé par les tempêtes de poussière et frappé de plein fouet par la crise économique, son départ pour une Californie vers laquelle convergent tous les Okies (ces milliers de paysans ruinés, originaires de l’Oklahoma), et ses vagabondages de hobo dans les Etats-Unis de la Grande Dépression. Cet itinéraire extraordinaire -et le récit haletant qu’en fait Guthrie - ne sont pas sans évoquer Les Raisins de la colère.
Bob Dylan, dans ses années de formation, fit d'En route pour la gloire son livre de chevet, suivi plus tard par Bruce Springsteen, qui revendiqua à son tour l’influence de Guthrie et sa lecture passionnée. Hal Ashby (Harold et Mande) en tira en 1977 un très beau film avec David Carradine dans le rôle de Woody.
A l’instar des compositions les plus célèbres de Woody Guthrie (This Land is Your Land, Pretty Boy Floyd, Hard Travelling, le cycle des Dust Bowl Ballads...), ce livre est devenu un classique. De la littérature de voyage, de la littérature contestataire. Enfin, de la littérature tout court.