Commentaire
Avec la Révolution française, le clavecin, un des symboles emblématiques de l’Ancien Régime, connaît une terrible période de désaffection. De grand bûchers sont installés, dans lesquels sont précipités des centaines d’instruments. Le pianoforte puis le piano semblent alors “prendre la relève”,
jusqu’à d’improbables formes hybrides. Mais la mémoire du clavecin finit par être toutefois préservée par quelques interprètes, qui vont même inciter les compositeurs à “redécouvrir” cet instruments et écrire des œuvres originales, et ce jusqu’au XXe siècle avec Francis Poulenc ou Manuel de Falla par exemple.
Avec ce texte inédit, Jean-Patrice Brosse livre un formidable - autant que surprenant - travail d’exploration en mettant à jour un répertoire aussi inattendu que passionnant, montrant ainsi comment le clavecin a survécu à son extinction programmée, grâce aux facteurs d’instruments mais aussi aux artistes “romantiques”, compositeurs et surtout interprètes.
À l’image des autres titres de la collection, cette étude sur le renouveau de la musique ancienne se complète de nombreuses illustrations et d’annexes pratiques (bibliographie, discographie et tableau synoptique).