Commentaire
Il y a un siècle, le patrimoine culturel et linguistique de l'humanité était inentamé. En 2007, une langue disparaît dans le monde tous les deux mois. Seuls 4% de la population mondiale s'accrochent tant bien que mal à leurs cultures ancestrales. Les flux globalisés de biens culturels touchent les points les plus reculés de la planète.
Ce double mouvement - disparition des cultures de la tradition et distribution mondiale des produits des industries culturelles - est souvent perçu comme une « mondialisation de la culture», voire comme une américanisation. Il suscite des réactions contrastées et parfois violentes.
Seule une réflexion anthropologique sur l'humanité comme machine à produire de l'identité et de la différence est susceptible de fournir des outils conceptuels pour progresser dans l'analyse de ces turbulences. C'est ce que propose la quatrième édition, entièrement refondue, de ce livre rigoureux et accessible.