Commentaire
Son essence mystérieuse semble faire de la musique le langage même «le la nature. Rêvant tle pouvoir agir sur elle à la façon d'Orphée, les compositeurs ne cessent de l'écouter pour intérioriser ses voix : ils s'emploient tour à tour à l'imiter, à reproduire ses mouvements, à peindre ses effets sur la sensibilité, à enregistrer et métamorphoser ses sons, ou à puiser en »-II«-de puissants modèles formels.
Des Quatre Saisons (Vivaldi) à La Mer (Debussy), de la Symi>lionie pastorale (Beethoven) au Catalogue d'oiseaux (Messiaen) et à l'écologie sonore. Emmanuel Reibel met ici en lumière la façon dont les représentations musicales de la nature se sont articulées à l'histoire de l'idée de nature.
En traversant les saisons, les paysages et les jardins, parfois troublés par des tempêtes, nous découvrons ainsi comment la musique se nourrit de tout ce (¡ni constitue notre environnement - minéraux, végétaux, ou animaux, qui ont donné lieu à un foisonnant bestiaire musical — sans oublier les préoccupations les plus actuelles liées à la préservation de cette nature qui nous est chère.