Commentaire
Au passage des années soixante, les musiques savantes occidentales ne voient pas se tarir l'extraordinaire profusion stylistique qui les a caractérisées dès le début du siècle. Bien au contraire, les théories extrêmes et les expériences les plus radicales continuent de côtoyer les héritages historiques en un labyrinthe sonore phénoménal : minimalisme, collage, happening, théâtre musical, aléatoire, improvisation, tandis que les manifestes fleurissent.
Puis, après l'élan révolutionnaire de 1968, la donne change. Les métissages, la pop music, le free jazz, la world music et la mondialisation brouillent la lecture d'un paysage musical qui se cherche alors que l'Occident voit sa position considérablement remise en question dans le monde. Comme dans le premier volume, Musiques savantes, de Debussy au mur de Berlin, Guillaume Kosmicki s'attache à décrypter simplement et au travers d'un choix d'œuvres emblématiques du répertoire les tendances les plus représentatives de la musique de notre temps. C'est toujours à la lumière de l'histoire qu'il explique les esthétiques musicales abordées, de Nono à Adams, de Parmegiani à Coltrane, en passant par Reich, Part, Xenakis, Pink Floyd, Grisey, Lindberg, Stockhausen et tant d'autres...