Commentaire
Quatre jeunes femmes, bouche rouge et robe blanche, s'offrent à leur promis autour d'une longue table couverte d'un linceul écru. Chacun de leurs gestes s'accompagne d'un halètement qui dramatise les passes gestuelles et colore le plaisir des étreintes d'une tonalité douloureuse. Des flammes s'élèvent puis, dans un silence troublant et un clair obscur théâtral, les mariées alanguies chutent en cascade dans les bras de leurs époux.
A peine plus long qu'un clip, ce film, construit sur l'opposition de moments emportés puis coulés et silencieux, est la troisième réalisation cinématographique de Joelle Bouvier et Régis Obadia qui travaillent désormais avec autant d'aisance pour l'image que pour la scène/ Leur écriture faite de séquences gestuelles répétitives se prête parfaitement au format du film court et au montage serré qu'ils utilisent ¡e plus souvent. Sélection officielle au festival de Cannes, 1991. Grand prix de la mise en scène au festival international du film d'art, 1993.