Commentaire
Que n'a-t-on pas dit sur cette Clémence de Titus prétendument composée en 18 jours et qui, en cette année 1791, n'avait soi-disant pas su saisir l'esprit de son temps... L'interprétation qu'en propose René Jacobs est véritablement révolutionnaire, en ce sens qu'elle fait bien plus que réhabiliter l'intégrité de la partition originale, notamment les récitatifs : elle retrouve ce souffle cornélien propre à l'opéra séria. Aux heures ultimes des Lumières, celui-ci avait encore les faveurs de "l'honnête homme", et c'est un pur bonheur d'entendre la langue de Métastase chanter. Comme par magie, La clemenza se remet à vivre, tout simplement...
2 CD